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Jean Louis Scherrer

Jean Louis Scherrer

Jean Louis Scherrer ne se destinait pas à la carrière de couturier mais à celle de danseur. Un accident à 18 ans lui fait abandonner ses projets. A cette époque, il dessinait des costumes qu’il réalisait avec des tissus trouvés au marché Saint Pierre.

Vers le milieu des années 50, il rencontre Christian Dior qui l’engage. Il apprend chez lui les bases de la haute couture : connaître les tissus et savoir les couper. Entre en 1956 chez Dior, il y reste un an et demi après la mort du couturier en 1957 avec Saint Laurent.

Fort de l’expérience solide acquise chez Dior, il décide de lancer sa propre maison, à partir de rien ou presque rien. Sans aucune aide financière, installé dans une cave, il travaille comme un forcené et réalise sa première collection en 1961. Aucun acheteur ne se présentant, il décide d’aller trouver lui-même l’acheteur américain le plus important. Celui-ci hésite dans un premier temps puis lui passe une commande. Le même client lui permet de lancer sa ligne de Prêt-à-porter. JLS pense que la haute couture traditionnelle est dépassée et qu’il faut avant tout songer à l’image de marque de sa maison. Il est le seul couturier à ne pas travailler sous licences à l’étranger, pour mieux contrôler l’image de marque de sa maison. Tout est réalisé en France, à l’exception des tricots en Italie.

Ses clientes apprécient le caractère précieux de ses modèles, la délicatesse des matériaux et des imprimés assemblés d’une manière particulièrement originale.

En plus de sa boutique de l’avenue Montaigne, il en a ouvert à New York, Bruxelles, Dallas et Tokyo.

Il crée pour une femme à la fois discrète et raffinée, qui reste fidèle à son style pendant plusieurs années. Clientes célèbres : Jackie Onassis, Sophia Loren, la bégum Aga Khan, la reine de Jordanie, Mme Giscard d’Estaing, la famille Kennedy.

Il a lancé un parfum à son nom.

Source : Histoire de la mode, Florence Muller.